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   Le Programme Pacis
    (Pour les Adolescents qui ont Commis des Infractions Sexuelles)
GUIDES POUR UNE INTERVENTION DE GROUPE FACILITANTE

Soyez créatif, dynamique, impliqué dans l’action
Faire de l’intervention de groupe exige souvent de moduler les activités présentées en lien avec la rétroaction des membres du groupe. Tout en gardant en tête l’objectif poursuivi, l’intervenant doit participer étroitement à la dynamique du groupe, l’alimenter et s’y adapter. Il doit demeurer ferme sur le cadre et les règles de fonctionnement du groupe, mais souple et créatif quant au processus qui se développe…

Demeurez avec des attentes réalistes
Il peut arriver que les activités proposées ne parviennent pas à satisfaire les attentes que l’on s’était fixées. Une rencontre peut se dérouler d’une façon très satisfaisante pour l’intervenant, alors que la rencontre suivante le laissera sur un sentiment d’échec… pour se rendre compte par la suite que certains apprentissages se sont quand même faits : donc, faire attention à tout ce qui réussit trop bien et à tout ce qui semble un échec lamentable…

Donnez la permission de faire des erreurs, d’échouer certaines activités
Il est difficile d’anticiper le comportement humain… encore plus avec des adolescents. Il faut leur laisser de l’espace pour découvrir, explorer et apprendre. L’intervention de groupe n’est pas une course à obstacles. C’est un processus où l’on apprend souvent plus de l’interaction, de ce qui se passe dans la dynamique du groupe, que par la qualité des activités mises en place. Ces dernières ne sont en définitive qu’un support permettant de nuancer et d’enrichir l’expérience des participants.

Pratiquez les exercices que vous proposez
C’est une façon de bien les intégrer en plus de vous permettre d’anticiper la démarche qu’auront à faire les participants. Il ne faut pas oublier que le modelage, le fait de faire l’exercice devant les participants est aussi une excellente façon de favoriser leur compréhension et conséquemment leur participation. Et n’oubliez pas qu’il est plus facile de demander à quelqu’un de se jeter à l’eau si on a démontré qu’on s’est soi-même mouillé. De toute façon, si vous manquez votre coup et le reconnaissez, vous n’en paraitrez que plus humains ! Tous les participants ont droit à l’erreur, même les intervenants.

N’oubliez pas : participer n’est pas une obligation
Participer, c’est une opportunité qui doit être à la portée de chacun. Il peut arriver qu’un participant ne désire pas participer parce qu’il contrôle moins bien les consignes, qu’il a de la difficulté à comprendre, qu’il ait peur d’échouer. Il faut demeurer attentif et supportant en évitant d’insister. Si le retrait s’installe, il peut être préférable d’attendre la fin du groupe pour partager avec l’adolescent sur ce qui se passe et le support dont il aurait besoin pour s’impliquer dans la dynamique. Et n’oubliez surtout pas que plus un exercice vise une intensité, plus le besoin de sécurité augmente. Un rapport de confiance entre les participants (en particulier envers l’intervenant) et la croyance dans la validité de l’activité deviennent à ce moment essentiels. Il est donc important de bien expliquer et de partager l’objectif poursuivi avec les participants.

Aidez chacun à demeurer son propre maitre
Il faut éviter de dire aux participants quoi dire, quoi faire, quoi penser ou ressentir. Si la réaction des participants est authentique, même si elle ne cadre pas avec la réaction attendue, elle doit être accueillie comme telle et on doit reconnaitre l’effort que cela a exigé.